Astuces & conseils pour être bien vu de tous !
À l’approche de l’hiver, avec les jours qui raccourcissent, le changement d'heure, et la dégradation des conditions météo, l’une des questions majeures et récurrentes est celle de l’éclairage et de la visibilité.
Comment être bien vu de tous à vélo ? Comment bien sélectionner son éclairage vélo, en fonction de quels critères ? Nous avons tenté de répondre à ces différentes interrogations… Voici donc quelques conseils pour affiner votre choix et vous permettre d’y voir plus « clair » !
Les obligations à respecter en termes de visibilité à vélo ...
Inutile de rappeler que votre deux-roues doit obligatoirement être équipé de 2 éclairages : un phare jaune ou blanc à l’avant et un feu rouge à l’arrière. Plusieurs solutions existent pour voir et être vu en vélo. En plus des vêtements visibles (gilet de sécurité inclus), un phare avant et un feu arrière vous pourrez voir et être vu des autres usagers de la route.
L’équipement suivant est obligatoire en Suisse :
- une lumière blanche à l’avant et rouge à l’arrière
- deux freins (roue avant et arrière)
- des réflecteurs
- des pneus ou autres bandages présentant à peu près la même élasticité
- des pédales munies de réflecteurs à l’avant et l’arrière
Si vous roulez avant le lever du soleil et avant le coucher du soleil un phare avant couplé à un feu arrière clignotant est à envisager.
Les bons gestes à adopter pour s'assurer d'une bonne visibilité !
Plus la lumière est vive, plus le système doit être puissant et sera energivore. Les feux arrière qui émettent 15 lumens peuvent sembler suffisant à la tombée de la nuit mais sont plus difficiles à repérer en plein soleil.
Pour un bon éclairage, un feu avant doit délivrer au moins 100 lumens, mais un modèle délivrant plus de 300 lumens vous permettra de mieux appréhender la route et ses dangers.
Concernant le montage, la plupart des éclairages se fixent sur le guidon et la tige de selle, certains modèles peuvent être aussi montés sur un casque.
Veiller à la bonne étanchéité du matériel choisi afin de garantir sa durée de vie.
Les vêtements avec bandes réfléchissantes comme les vestes, pantalons de pluie ou ponchos, sont très utiles en cas de conditions extrêmes (pluie, obscurité). En les portants, on peut être repéré à 150m (contre 50m en portant simplement des vêtements de couleur claire).
Attention ! Si vous portez un sac à dos, cela diminue la surface réfléchissante visible. Utilisez de préférence des sacoches pour transporter vos affaires / courses qui sont le plus souvent équipés de bandes réfléchissantes. Ou utilisez des housses pour sac à dos réfléchissantes, ou fixez vos réflecteurs ou vos éclairages pour votre vélo dessus, le point de lumière étant haut il facilite en plus votre visibilité auprès des automobilistes.
les « catadioptres » : ils sont indispensables pour votre sécurité. Ils n’éclairent pas mais réfléchissent beaucoup la lumière. De sorte que vous soyez visible dans les phares d’une voiture, lorsque vous roulez sur le côté de la route ou à un croisement. Les éclairages des vélos haut de gamme en sont souvent déjà équipés (en plus des autres emplacement obligatoires), ces éclairages éclairent et reflètent en même temps pour une visibilité optimale.
Quelle puissance lumineuse choisir pour ses déplacements à vélo?
Le lumen mesure la puissance de la source lumineuse tandis que le lux mesure l'efficacité d'une source de lumière de manière homogène sur une surface donnée. Pour une utilisation ville, il est conseillé de partir sur des éclairages 20 à 100 lumens à l'avant, et de 15 lumens à l'arrière.
Le code de la route ne donne aucune précision sur la puissance d’éclairement ni l’alimentation électrique. Les normes industrielles du secteur « Cycle » prévoient que la tension d’alimentation soit de 6 Volts et la puissance électrique au moins de 3 Watts, mais comme le rendement n’est pas précisé, un éclairage peut très bien être agréé… et insuffisant.
A titre d’exemple les normes allemandes, généralement plus sérieuses et plus pragmatiques, imposent quant à elles un éclairement d’au moins 10 lux à 10m.
Dans la pratique, 1 lux correspond approximativement à l’éclairement d’une nuit de pleine lune.Pour bien voir votre chemin, si vous empruntez des routes mal éclairées, il vous faudra des phares d’au moins 20 Lux (ou 150 Lumens). Pour un usage occasionnel de nuit en centre-ville bien éclairé, un phare amovible de 4 Lux (ou 50-60 Lumens) peut être suffisant, à vous de faire preuve de discernement.
Voici quelques repères pour vous donner un ordre idée sur l’intensité lumineuse :
- Une nuit de pleine lune n’éclaire que 0.50 lux
- Lire un livre confortablement nécessite 50 lux
- Un stade de nuit est éclairé à hauteur de 1 500 lux
Quel système de charge ?
Les piles constituent une bonne solution si vous roulez peu (2 à 3 fois par semaine). Pour les cyclistes quotidiens, les accus rechargeables s’imposent. Sachez que 20 à 40h d’utilisation suffisent pour amortir des piles rechargeables. Il est important de ne pas se faire avoir en fin de cycle de la pile. Vous pouvez vous trouver dans le noir à la fin de son trajet, à cause de la puissance des feux qui baisse avec la durée d’utilisation. Une bonne idée est d'opter pour des éclairages qui fonctionnent avec des piles rechargeables. Ils auront, par ailleurs, moins d’impact négatif sur l’environnement. Il faut environ 20 à 40h d’utilisation pour les amortir complètement.
L’éclairage dynamo est le meilleur choix pour les vélos de ville et pour effectuer ses trajets quotidiens domicile-travail, car la dynamo est montée à demeure sur le vélo. On peut compter sur un éclairage intégré au vélo, autonome et toujours disponible, ce qui s’accorde avec l’utilisation régulière d’un vélo.
Les deux types les plus courants sont :
- La dynamo sur le flanc du pneu, le système le plus classique et le plus ancien, également souvent le moins cher et plus universel car s’adapte à presque tous les vélos. Mais il a un rendement moins important et ralentit le vélo par son frottement.
- La dynamo dans le moyeu (par défaut incluse dans certains vélos hollandais, classiques ou électriques). Cette dernière offre des qualités telles que : performances inaltérées même si la roue est voilée ou le pneu mouillé, des connexions électriques plus fiables, un silence de fonctionnement total, et un rendement de 65 à 85 % (contre 40 à 55% pour une dynamo latérale, selon la qualité de la dynamo)
N'oubliez pas qu'à l'arrêt votre dynamo ne fonctionne plus et qu'il faut rester le plus visible possible. Pour garder un peu d'éclairage pendant le temps d'arrêt, il est possible d'installer un condensateur. Ce dernier prend la relève dès que le vélo s’arrête. Ceci augmente la visibilité du vélo et donc la sécurité du cycliste.
Enfin les éclairages rechargeables par batterie ou par ports usb. Puissants, durables et pratiques, ces modèles répondent aux exigences des cyclistes qui roulent quotidiennement, de nuit. Ces éclairages sont également recommandés si vous empruntez régulièrement des routes mal éclairées. Knog et Lezyne sont devenues des marques incontournables dans le domaine de l’éclairage vélo.
Les avantages : une forte intensité lumineuse (jusqu’à 1800 lumens sur la nouvelle gamme Knog PWR), un design original et tendance, une fixation quasi-universelle ne nécessitant pas d’outil ou encore un système d’alimentation pratique.
Technologie LED ou lampes halogènes ?
Fini le temps de la petite lumière couleur blanc jaune pour éclairer notre chemin. Si les phares à ampoule halogène existent encore, il est indéniable que le futur est aux LED (Light Emitting Diode).
Les LED sont très peu gourmandes en énergie, peu sensibles aux chocs, et leur durée de vie théorique est quasi-infinie. Les meilleurs produits ont des performances exceptionnelles en visibilité et sécurité passive (réfléchissants etc…) ainsi qu’en puissance, ce qui justifie leur prix parfois élevé.
Les marques les plus représentatives et les plus sérieuses dans ce domaine sont par exemple Knog, Lezyne, Kryptonite, AXA, Reelight, Spanninga…
L'originalité est-elle utile ?
Plusieurs études ont déjà démontré que des éclairages s’allumant par alternance sont plus efficaces que des feux à lumière fixe et continue. Le cycliste bénéficie donc d’une meilleure signalisation pour avertir les autres usagers de la route de sa présence. Grâce aux flashs qu’ils émettent, ces éclairages permettent de signaler plus rapidement la présence d’un cycliste, et permettent également d’éviter la confusion entre le cycliste et une lumière fixe dans l’environnement.
Des éclairages permettent d’attirer l’attention des autres usagers de la route par leur originalité. Les éclairages de roues comme ceux que l'on accroche sur les rayons des roues.
Pensez également au pince pantalon réfléchissantes, ou les couvre-chaussures et les couvre-casques. Si vous transportez vos enfants à vélo, mieux vaut les équiper d'un gilet de sécurité enfant.
Vous l'aurez compris les feux avant et arrière sont nos yeux la nuit ! Pour faire le bon choix assurez-vous de tenir compte de la puissance de la lampe (mesurée en lumens) , de la distance éclairée, de la plage d'utilisation de la lumière et de la durée de vie de la batterie.
Découvrez dans un autre article sur notre blog les accessoires indispensables pour rouler en vélo électrique toute l'année.